THOMAS STUBER
Né à Leipzig, en Allemagne, en 1981, Thomas Stuber fait ses armes dans l’industrie cinématographique dès 2001 en décrochant un stage dans la grande maison de production allemande UFA. Il devient ensuite responsable du suivi des scénarios de la série Leipzig Homicide (2002-2004), puis des films Anticorps (2005) de Christian Alvart et Chevaux en fuite (2007) de Rainer Kaufmann. En 2011, il sort diplômé du département de réalisation de l'Académie du Film du Bade-Wurtemberg, qui l'avait déjà récompensé pour son court-métrage Nous allons bien (2006). Son premier long métrage Teenage Angst , projeté au Festival International du Film de Berlin en 2008, remporte le Prix du Meilleur Film des Jeunes Réalisateurs lors du Festival international du Film Étudiant «üchte»
Son second film, à propos de chiens et de chevaux,, est nominé en 2011 pour le Prix First Steps, puis remporte deux Prix aux Oscars des étudiants. En 2015, le réalisateur présente Herbert au Festival International du Film de Toronto et se voit honoré d'une Médaille d'Argent lors de la cérémonie du Prix du Meilleur Long Métrage Allemand. Enfin, Une Valse dans les allées, son quatrième film tiré d’une nouvelle de Clemens Meyer, également coscénariste du film, a reçu le Prix œcuménique et le Prix de la Guilde du film au festival de Berlin, où il était présenté en compétition officielle. Sur un sujet pas particulièrement palpitant, tel que la vie dans les allées d’un supermarché allemand, Thomas Stuber est parvenu à donner vie à un film à la fois tendre et mélancolique, plein de vie, de tristesse et d’espoir.
D’après le dossier de presse
Malgré ses allures de film social, Une valse dans les allées est un film d'amour, presque choral qui laisse à penser que le romantisme peut éclore partout, même dans les endroits les plus prosaïques. Pour une fois d'ailleurs, le titre français parvient à donner plus de charisme à l'œuvre par l'adjonction du terme Valse qui rappelle à notre imaginaire Vienne et les fastes de Strauss, auquel le plan d'ouverture rend ouvertement hommage. Bien sûr, ici cette valse n'a pas lieu dans les allées du célèbre Prater de Vienne, mais sert à accompagner la danse incessante des engins élévateurs aux allures fantastiques presque dignes d'un film de science-fiction, d'où sans doute la référence à Stanley Kubrick, mais aussi à Wes Anderson, Roy Andersson et Aki Kaurismäki. Outre ces références musicales et cinématographiques, le film est servi par une superbe photo de Peter Matjasko, et le montage de Kaya Inan, mais bien sûr par la magnifique prestation de Christian, interprété par Franz Rogowski, venu du théâtre des Kammerspiele de Munich et qui apporte à son personnage, lunaire, timide et peu loquace, une dimension étrange et particulièrement romantique.
Il était une fois le cinéma, Jean-Max Méjean
Clemens Meyer, né en 1977 en Allemagne de l'Est est un écrivain allemand. Il grandit à Anger-Crottendorf, un quartier ouvrier à l'est de Leipzig et participe aux manifestations de 1989, avec d'autres militants pour favoriser la réforme des droits civiques. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 1996, Meyer occupe divers petits métiers, dont celui d'ouvrier du bâtiment. La difficile réunification de l'Allemagne qu'il a vécue dans l'ex-RDA est le point de départ de son premier roman: Quand on rêvait (2006), adapté au cinéma en 2015. Ce roman raconte les errances d'une jeunesse dans la période de la post-réunification, qui s'adonne à la petite délinquance, à l'alcool, à la drogue, à la violence. De 1998 à 2003, Meyer étudie à l'Institut de littérature allemande de Leipzig, cheminement interrompu par une incarcération au centre de détention pour mineurs de Zeithain. Il poursuit ses études en travaillant comme agent de sécurité, déménageur et cariste. Ce dernier emploi est la source de sa nouvelle intitulée In den Gängen dont il tire un scénario porté à l'écran en 2018 par Thomas Stuber sous le titre Une valse dans les allées (In den Gängen).
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SYNOPSIS
Le timide et solitaire Christian est embauché dans un supermarché de l'ex-Allemagne de l'Est, en tant que manutentionnaire au rayon boissons d’un supermarché – un monde inconnu aux clients, et qui serait insupportablement monotone s’il n’y avait pas les collègues et l’espoir d’être promu conducteur de chariot élévateur. Ou sans Marion, du rayon des sucreries, dont Christian tombe follement amoureux. Lorsqu’il apprend que Marion est mariée, son monde s’effondre. Même Bruno, le doyen des chariots élévateurs qui avait pris Christian sous son aile, peine à l’aider – jusqu’au jour où, soudainement, Bruno disparaît.
Le film est l'adaptation de la nouvelle du même nom In den Gängen (Dans les allées) de Clemens Meyer, tirée du recueil Die Nacht, die Lichter (Nuit et Lumières), S. Fischer Verlag, Francfort-sur-le-Main paru en 2008.
Extraits critiques
Une valse dans les allées